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La peinture ne peut plus rien raconter. Elle est l’image des processus intentionnels du peintre, accidentés eux-mêmes par le hasard, la sensibilité désarmée, par la gouvernance du support, par l’intelligence des rencontres

2015- PERPIGNAN- Centre d'art A cent mètres du centre du monde
 
exposition Recto/Otcer

 

Moment de mon travail prenant en compte ce qui m’avait faite jusque-là ajouté aux intérêts plastiques qui me font créer au quotidien.

Regard en arrière et présent incertain.

j’ai intitulé initialement mon exposition Recto/verso tout en sachant que la vision dessus/derrière coinçait la chair de la peinture dans de l’inframince. Il y avait autre chose, indicible. Un ami m'a suggéré « Otcer », anagramme de recto, plutôt que verso. Le regard sur le passé est devenu lumineux.

Le recto, ce visible donné à voir, affiche l’épaisseur de son corps, à l’image de notre présent ,et de notre antériorité. L’Otcer pétrit sa version du verso, il est au plus près de la relation entre dire et faire et Verso devint un bavardage.

La figure qui est apparue est la grimace, genre permanent qui m’habitait en 1976, entrecoupé par l’assiduité à remettre en cause la peinture, ses bords, son cadre et ses formes, au moment du diplôme des beaux-arts, jusqu’à ma découverte des cultures exogènes (particulièrement l’art kanak). La question de la continuité de la peinture s'est posée, folle opération mentale consistant à aplatir des formes et couleurs sur une toile plate. alors se sont constitués les masques/portraits, la colonne-bâton, le symbole-igname, le mythe-objets, le tressage-dessin.

 

Peinture figurative ou pas, la planéité est l’arbitre du sujet.

L’exposition se présente sous l’ angle du recto/verso, Recto / Otcer, temps passé/temps présent, le dessous des créations: le portrait-masque, la colonne-bâton, le symbole-igname, le mythe-objets, le tressage-dessin.

A la croisée du faire et du dire, les pièces de cette exposition parcourent les pistes de la culture Kanak, travaillée par ma propre culture du sud.

Autant de vive sève rencontrée en peinture, traduite par une gestualité et un dessein « contre-exotiques ». (FC)

 

Alban Bensa : « L’élan esthétique franchit lui –même les barrières culturelles, repoussant d’un coup tout commentaire qui l’enfermerait dans la prison de l’identité ethnique ».

 

Christian Skimao : « Loin d’un formalisme de circonstance, ce travail s’inscrit dans une durée, un archaïsme certain qui s’enracine dans ses expériences extra-européennes, celles de la Nouvelle-Calédonie et de la culture kanak. On y sent un retour à des origines impalpables, là où tout demeure un éternel recommencement »

 

peintures et peintures installées

Quatre sections picturales pour cette exposition:

 

-les masques

- le tressage

-les ignames (peinture + igname)

-le mythe

 

Installation et bâtons

 

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